Description

Anonyme d’après Nicolas-Henri Tardieu (1674-1749)

Nicolas Tardieu die lufft – Aër (i.e. L’air)

Nicolas Tardieu die lufft – Eau-forte, premier tiers du 18ème siècle.

Belle épreuve sur papier vergé (gravée en sens inverse de la gravure de Nicolas-Henri Tardieu). Cette gravure est une contrefaçon, faite à Augsbourg, de la gravure de Nicolas-Henri Tardieu (1674-1749) d’après une peinture à l’huile de Nicolas Lancret (1690-1743) qui s’intitule L’air. Editeur : 1er Wolff excudit Aug. Vind.

Dimensions du feuillet : H. 540 mm x L. 420 mm – Dimensions à la cuvette : H. 420 mm x L. 335 mm.

Nicolas Tardieu die lufft : Au XVIIIème siècle, la ville d’Augsbourg devient le foyer artistique de l’Allemagne du Sud, et l’un des principaux centres européens de publication de gravures. Augsbourg posséde une longue tradition dans le domaine de la gravure depuis le XVIIème siècle. Il se trouve que très rapidement après leurs parutions, les recueils parisiens de gravures d’ornement, surtout, sont contrefaits à Augsbourg. Ils servent de base pour la création de nouvelles planches marquées de l’empreinte augsbourgeoise. Au XVIIIème siècle, quatre éditeurs consacrent une partie de leur production à la contrefaçon dont Jeremias Wolff (1663-1724). Mais l’éditeur Jeremias Wolff ne se contente pas de seulement éditer des contrefaçons de gravures d’ornement, il produit aussi des scènes de genre dont notre gravure est un exemple.

Souvent, le nom du graveur n’est pas indiqué quand il est considéré comme simple exécutant ou si sa réputation n’est pas assez grande. En plus de ces informations, presque toutes les gravures publiées à Augsbourg portent dans la lettre l’indication du lieu d’origine – Augusta Vinde- licum – sous la forme abrégée « A. V. » ou « Aug. Vind. » Cette mention permet, dans le cas de contrefaçon d’œuvres françaises, de savoir s’il s’agit d’un original parisien ou d’une simple copie augsbourgeoise. (source : https://www.persee.fr/doc/hista_0992-2059_2007_num_61_1_3198).